Mission
Le charnier
Intro
Avec le retour des beaux jours et des touristes les plus frileux, les évènements se multiplient à Juneau. L’un d’eux propose un circuit pédestre dans la réserve naturelle pour découvrir les plus beaux endroit à une dizaine de kilomètres de la ville. Les participants sont accompagnés d’un guide présent pour leur raconter toutes les histoires que leurs oreilles curieuses peuvent rêver d'entendre. La soirée promet un barbecue dans un camp de la réserve avant de revenir vers la ville pour découvrir les mystères nocturnes de la forêt.
Alors que le groupe arrive au camp pendant que le guide leur explique qu’il ne croit pas vraiment à ces histoires de disparitions. Une vision d’horreur se présente à eux. Une dizaine de cadavres peuplent le camp. Sous le choc, le guide s’évanouit et abandonne les participants à leur sort. Il avait un sac à dos. Il n’y a aucun réseau téléphonique ou internet, la ville est à une dizaine de kilomètres et le soleil commence à se coucher.
Votre mission
Il est 19h. Le camp est une clairière d'une centaine de mètres carrés au milieu de la forêt, à l'est serpente une petite rivière. Différents arbres encadrent la clairière dont plusieurs sorbiers des oiseaux. Plusieurs tables et bancs en bois sont présents. Au fond, il y a une grande cabane dont la porte principale est verrouillée. À travers le camp sont disposés dix cadavres dont les visage ont été dévorés, empêchant ainsi leur identification. Trois sont à l'orée du camp près de l'entrée et donc à proximité du lieu d'arrivée des personnages. Cinq sont au milieu, sur ou entre les tables en bois. Un est devant la porte de la cabane et un à moitié dans la rivière.
Perception : @Maxwell Snyder et @Lorenzo St John sont deux êtres des sensations, ils sont saisit d'une odeur intense de pourriture. @Abigail Yéil étant un être de l'imaginaire, elle entend par moment le pas de quelque chose de lourd mais ne voit rien. @Makayla O. Inglorious étant inconsciente, elle n'a pas de perception de la situation.
Rappel des objets disponibles :
∆ Abigail a dans son sac son téléphone portable, une dague, un couteau suisse, un carnet de sudoku, des petits os de poulet, des fraises tagada, une bouteille d'eau et une veste.
∆ Lorenzo a emmené son téléphone portable.
∆ Maxwell est venu avec son téléphone portable, ses clés, son portefeuille, une bouteille d'eau et un stylo.
∆ Makayla a dans son sac un couteau, une bombe au poivre, des bonbons au poivre, une couverture de survie, une corde de 4 mètres, une batterie de secours (remplie à 97%), des kinder bueno, une paire de lunettes infrarouge, un baladeur MP3, une enceinte bluetooth et un paquet de tampons.
Perception : @Maxwell Snyder et @Lorenzo St John sont deux êtres des sensations, ils sont saisit d'une odeur intense de pourriture. @Abigail Yéil étant un être de l'imaginaire, elle entend par moment le pas de quelque chose de lourd mais ne voit rien. @Makayla O. Inglorious étant inconsciente, elle n'a pas de perception de la situation.
Rappel des objets disponibles :
∆ Abigail a dans son sac son téléphone portable, une dague, un couteau suisse, un carnet de sudoku, des petits os de poulet, des fraises tagada, une bouteille d'eau et une veste.
∆ Lorenzo a emmené son téléphone portable.
∆ Maxwell est venu avec son téléphone portable, ses clés, son portefeuille, une bouteille d'eau et un stylo.
∆ Makayla a dans son sac un couteau, une bombe au poivre, des bonbons au poivre, une couverture de survie, une corde de 4 mètres, une batterie de secours (remplie à 97%), des kinder bueno, une paire de lunettes infrarouge, un baladeur MP3, une enceinte bluetooth et un paquet de tampons.
Rappel des règles
- Il n'y a pas d'ordre pour répondre.
- Maximum deux semaines de délai entre les réponses d'un joueur.
Aurorae Borealis △ Saison 1
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Le charnier
Bon d'accord, à la base c'est plus pour les touristes, mais bon, tu avais quelques jours de repos qui t'attendaient alors pourquoi ne pas en profiter ? Surtout qu'il y avait un petit barbecue de prévu, et faut bien le dire t'adore ça. T'aurais peut être du prévoir la bière dans ton sac au cas où, peut être bien oui, mais bon, tu pourrais t'en passer, c'est pas parce que t'es barmaid que t'es forcément une alcoolique. Les clichés ont la vie dure, mais bon, faut reconnaître que tu tiens très bien l'alcool quand même. Bref, t'as déjà hâte d'y être à cette soirée, et ainsi vous arrivez sur le campement. Tu n'as rien dit par rapport à ceux qui étaient là, mais t'as bien reconnu le client chiant du bar. Heureusement, y'a Lolo qui aime bien poser des questions bizarres, mais tu te fais un plaisir de lui expliquer le pourquoi du comment, parce que de là où il vient, c'est un petit peu vieux jeu, mais t'en fais pas une maladie parce qu'il est sympa contrairement à d'autres. Et puis y'a la petite brune, honnêtement, t'en ferais bien ton quatre heure, t'essayerais de l'attirer avec un Kinder Bueno à partager, t'es sûre que ça peut fonctionner. Elle s'appelle Abigail d'après ce que tu as entendue, et déjà t'as envie de lui susurrer son prénom à l'oreille mais tu te tiens sage. Et tu fais bien car lorsque vous arrivez sur le camp, y'a un vrai carnage, un vrai charnier devant vos yeux, et le guide tourne de l'oeil directement. Cette petite nature quoi, t'y crois à peine. Mais ouais, il y a bien tourné de l'oeil l'imbécile, même une baffe, suivi d'une deuxième dans sa tronche le réveille pas. T'essaye le réveil testiculaire en mettant un coup dans ses parties mais aucune réaction. Bon, vous ferez sans, c'est pas un soucis. Même si tu connais pas à 100% ce coin de la ville, t'aime bien te balader, ça devrait le faire.
" Je crois qu'on va rien pouvoir en tirer, cette petite nature est dans les limbes là. "
Alors tu t'approches du premier cadavre, il y en a trois à proximité, et à vue de nez, de là où tu te trouves t'en compte une dizaine environ, peut être qu'il y en a plus mais honnêtement, tu ne vas pas t'amuser à faire les comptes. Tu ne sais pas ce qui a pu se passer, c'est la précédente édition qui est là, mais celui ou celle qui a fait ça s'est régalé. Les visages sont de la bouillie, mais quand même, tu donnes un petit coup de pied dans le cadavre qui contre toutes attentes, ne bougent pas le moins du monde.
" Je confirme, il est mort. Je suis sûre que ça vous étonne, je vais vérifier sur l'autre. "
Et tu t'approches du suivant. Tu sors un bonbon au poivre de ton sac pour l'agiter devant ce qui devait être autrefois son nez pour voir si ça le fait éternué, mais pas de réaction, c'est dingue, n'est ce pas ?
" Bon honnêtement, j'étais venue pour le barbecue, mais si c'est ça la viande, c'est pas de première fraîcheur quand même, ils auraient pu faire un effort, je sais pas moi. "
Tu sembles si sérieuse, alors qu'il est évident que tu blagues, mais il n'y a que Lorenzo qui captera ta pointe d'humour, l'autre là, t'es sûre qu'il va rien capter à sa vie, et la petite brune, tu ne la connais pas, donc même si tu as envie de juger le livre à sa magnifique couverture, tu ne peux trop rien en dire.
" Je crois qu'on va rien pouvoir en tirer, cette petite nature est dans les limbes là. "
Alors tu t'approches du premier cadavre, il y en a trois à proximité, et à vue de nez, de là où tu te trouves t'en compte une dizaine environ, peut être qu'il y en a plus mais honnêtement, tu ne vas pas t'amuser à faire les comptes. Tu ne sais pas ce qui a pu se passer, c'est la précédente édition qui est là, mais celui ou celle qui a fait ça s'est régalé. Les visages sont de la bouillie, mais quand même, tu donnes un petit coup de pied dans le cadavre qui contre toutes attentes, ne bougent pas le moins du monde.
" Je confirme, il est mort. Je suis sûre que ça vous étonne, je vais vérifier sur l'autre. "
Et tu t'approches du suivant. Tu sors un bonbon au poivre de ton sac pour l'agiter devant ce qui devait être autrefois son nez pour voir si ça le fait éternué, mais pas de réaction, c'est dingue, n'est ce pas ?
" Bon honnêtement, j'étais venue pour le barbecue, mais si c'est ça la viande, c'est pas de première fraîcheur quand même, ils auraient pu faire un effort, je sais pas moi. "
Tu sembles si sérieuse, alors qu'il est évident que tu blagues, mais il n'y a que Lorenzo qui captera ta pointe d'humour, l'autre là, t'es sûre qu'il va rien capter à sa vie, et la petite brune, tu ne la connais pas, donc même si tu as envie de juger le livre à sa magnifique couverture, tu ne peux trop rien en dire.
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Le charnier
Le jour descendait doucement sur la clairière où vous deviez aller ce soir et, sans pouvoir véritablement l'expliquer, Lorenzo sentit un frisson lui parcourir l'échine. Un mauvais pressentiment, sans doute, quelque de mauvais en tous les cas mais après toutes ces années, le vampire a appris à ne plus s'étonner de ce qu'il pouvait trouver dans cette région du globe. Juneau n'était pas une ville où il faisait bon vivre à proprement parler et s'il faisait parti de cette petite troupe, ce n'était pour découvrir les merveilles de la nature environnante. Cela étant dit, l'endroit était véritablement beau, la forêt faisait dévier le soleil et donnait au chemin ces couleurs si uniques. Le britannique appréciait sincèrement les odeurs et les bruits qui l'entouraient. S'il avait perdu le réflexe de vraiment apprécier ce qu'il se passait autour de lui, il se surprenait à parfois oublier sa mission l'histoire de quelques instants et de prendre une seconde pour souffler. Apprécier. C'était rare, assez pour le remarquer.
Pourtant, très vite ce ne fut plus la beauté de la nature qui le frappa le plus fort mais cette odeur extrêmement désagréable qui donnait à son frisson de quelques secondes plus tôt sa vérité. Quelque chose n'allait pas et le vampire lança un regard à la petite équipe qui l'accompagnait. Makayla ne semblait pas réagir à cette odeur nauséabonde et Lorenzo leva un sourcil, surpris. Comment ne pouvait-elle rien sentir ? Certes, les vapeurs d'alcool de son bar étaient toutes aussi fortes mais pas aussi désagréables. Voir le regard de Maxwell se réveiller pourtant le rassura un peu. Il n'était pas complètement fou. Après, s'il se concentrait sur son autre mission le concernant, peut-être était-il moins rassuré de sentir les mêmes choses mais c'était un questionnemment pour plus tard. La dernière jeune femme et le guide ne semblaient pas réagir non plus. Lorenzo n'arrêta pas le cortège pour ça et continua à avancer. Jusqu'à trouver la raison de cette odeur. Et lever un sourcil un peu dégouté, c'était vraiment un travail d'amateur. Et pendant que le guide venait de s'écrouler à côté d'eux, Makayla s'approcha des cadavres, curieuse.
" Je confirme, il est mort. Je suis sûre que ça vous étonne, je vais vérifier sur l'autre. "
Lorenzo leva les yeux au ciel, un peu amusé en la voyant aller essayer d'en réveiller un autre. Il n'y avait aucun doute sur la mort des personnes autour d'eux, dont les visages étaient méconnaissables. C'était surprenant tout de même, le britannique était venu enquêter sur les wechuges de cette partie de la forêt mais jamais un wechuge digne de ce nom ne laisserait autant de viande sur son goûter. Il s'abstint de faire un commentaire cela dit et jeta un coup d'oeil à Maxwell, non loin.
" Bon honnêtement, j'étais venue pour le barbecue, mais si c'est ça la viande, c'est pas de première fraîcheur quand même, ils auraient pu faire un effort, je sais pas moi. "
« Les bonnes manières se perdent... » plaisanta-t-il à son tour, adressant à Makayla un sourire complice. Enfin de plaisanterie cela n'en avait que l'apparence parce qu'en vérité, Lorenzo trouvait effectivement que cela était peu élégant. Il leva les yeux et lança un regard circulaire à l'endroit, s'attendant à voir quelqu'un du groupe paniquer. De la même façon que le guide, tout simplement. D'une façon humaine parait-il, lui en avait perdu l'habitude. Mais rien. Et cela éveilla ses soupçons, lui était vampire, ce genre de scène ne le choquait plus mais quelles étaient leurs explications ?
« Je ne donne pas à la scène plus de quelques heures » pensa-t-il à voix haute. Se faisant la réflexion que la ou les personnes à l'origine de ce charnier ne devaient pas avoir totalement disparu. Quelle nuit en perspective.
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Le charnier
Les nuances d’écorces dans ses yeux s’assombrissaient et s’éclaircissaient au fil de la promenade, au gré des branchages qui filtraient la lumière. Le ciel et les paysages plaisaient particulièrement à ses yeux et comme à son habitude, il n’accordait pas beaucoup d’attention aux humains autour de lui. Les nuances de la nature, les notes qui s’entendaient dans les bruits des cours d’eau et ses l’écho de ses propres pensées étaient bien plus intéressants. Il avait discuté un peu avec Abigail, sa cousine biologique qu’il n’avait pas vraiment eu le temps de connaitre. Ses visites de la région avaient été brèves et sa mère biologique n’avait jamais été encline à assumer ce qui était sorti de son utérus alors le secret entourait les rencontres familiales. Ce n’était pas pour le déranger, les branches de l’arbre généalogiques du côté paternel étaient assez lourdes à porter et il n’était pas homme à s’encombrer. Abigail était sa cadette de quelques années mais ils avaient plusieurs choses en commun dont leur parcours médical. Bien sûr, celui de Maxwell étincelait de réussite et de noms prestigieux mais il reconnaissait que s’il avait grandit avec sa mère, les opportunités auraient été bien plus minces. Il reconnaissait d’ailleurs dans sa conversation quelques maladresses sociales dont il pouvait lui-même faire preuve et se dit que le trait était sans doute dominant dans la génétique familiale. Mais c’était quand même plus agréable que de devoir tenir de conversations avec son jumeau au vocable parfait dont chaque prise de parole était l’occasion d’un discours mémorable. Elle semblait curieuse à son sujet mais, il ne s’en offusqua pas. Son égo se complaisait dans cette attention puis les distances qui les séparaient étaient nombreuses tant leurs vies avait été différentes. Bien sûr, Maxwell ne connaissait rien de la réalité que sa cousine avait pu affronter mais son cerveau se plaisait déjà à dessiner les contours d’une vie dans une petite ville perdue qui n’avait trouvé d’intérêt économique et touristique que depuis quelques années, avec toute l’arrogance de ceux qui avaient vécu là où le monde dessinait son futur.
Leur duo progressait sans grande difficulté mais ne s’offusquait pas de période de silences. Pour lui qui avait vécu dans une des plus grandes métropoles du monde, le silence et la coloration des paysages était reposante en contraste avec la cacophonie citadine et les leds des panneaux publicitaires gigantesque. Mais le groupe n’était pas formé que par eux deux. Il y avait un autre homme qui s’était présenté sous le prénom de Lorenzo, visiblement Abigail et lui se connaissaient. Il lui reconnaissait un accent anglais qui le renvoya à ses premières années universitaires et qui fit naitre en lui l’envie d’un thé avec un nuage de lait et d’une belle pinte de bière. Il n’était pas très volubile et ça convenait très bien au médecin misanthrope. Mais au fil de la promenade, la multiplication des instants pendant lesquels leurs regards s’étaient croisés avait commencé à lui suggéré qu’il l’observait. Son égo ne complaisait pas vraiment cette fois car son instinct prenait le pas pour lui suggérer que quelque chose d’autre se tramait. Toutefois, croiser son regard ou se retrouver à marcher à ses côtés ne le dérangeait pas tant qu’il pouvait garder une petite distance avec la serveuse de l’autre jour dont il avait appris le prénom au détour d’une conversation. Ces deux-là étaient comme chiens et chats même s’ils n’avaient pas vraiment eu le temps d’explorer leurs personnalités respectives. Mais peut-être que s’ils en prenaient le temps le médecin pourrait se décider à propos d’un hypothétique retard mental. Pour l’instant il n’était pas tout à fait certain mais sa blouse blanche allait rester dans son bureau tant qu’il ne serait pas payé pour poser un diagnostic sur celle-là.
La promenade arrivait à l’instant le moins intéressant pour Maxwell. Ils étaient supposés passer un moment ensemble à savourer de la viande grillée avant de parcourir les dix derniers kilomètres et découvrir la forêt de nuit. Le soleil se couchait et jouait de ses nuances sur les reflets des visages, soulignant les traits déjà anguleux de certains. Il avait écouté d’une oreille distraite les histoires de leur guide. L’impression que quelque chose d’un autre niveau se jouait à Juneau n’était pas neuve mais il n’arrivait pas à accorder de crédit à ces histoires fantasques. L’humanité avait toujours tiré une certaine satisfaction réconfortante dans l’invention de monstre légendaires, buveurs de sang ou dévoreurs de chaire, pour oublier que le véritable danger était humain. Malheureusement pour lui, ces idées arrêtées étaient sur le point d’être mises à mal. Le groupe entra dans la clairière qui accueillait le camp où devait se dérouler la partie suivante de la soirée. Avant qu’il ne puisse découvrir la scène, une odeur écœurante vint provoquer un réflexe gastrique et la grimace qui l’accompagnait. Il n’avait jamais senti une odeur aussi atroce, comme si un charnier avait été abandonné au soleil. Il tenta de protéger son nez de cette agression en plaçant son bras devant mais il fut interrompu dans son geste par le découverte du véritable charnier.
Maxwell déglutit, absolument pas préparé à être confronté à des cadavres. Son cœur accéléra alors que ses yeux couraient de corps en corps. Tous avaient la même marque, leur visage était dévoré, les privant de leur identité, alors que le reste de leur corps était intact. Immédiatement, il s’interrogea sur la cause, quel animal pouvait ainsi déchiqueter et se repaitre de faciès sans donner d’intérêt à des morceaux pourtant plus épais. Leur guide s’était écroulé, visiblement submergé par les émotions induites par ce cadavre. Les deux médecins avaient échangé un regard pour savoir qui devait s’y coller. Abigail traitant principalement avec des cadavres, c’était la charge revenait à Maxwell. Mais il n’eut pas le temps de s’approcher que Makayla s’était déjà précipitée. La méthode était pour le moins rustre et le spectacle lui arracha un air complétement blasé qu’il adressa à sa cousine, espérant trouver du soutien chez quelqu’un ayant un parcours similaire. Si l’homme avait subi toute forme d’accident vasculaire, la paire de baffe devait finir d’agiter le sang dans son cerveau. « Je crois qu’on peut appeler John Hopkins, il n’y a plus besoin de former les médecins à la prise en charge des pertes de conscience. », adressa-t-il, railleur ,à sa cousine avant de regretter immédiatement d’avoir ouvert la bouche, offrant ainsi une autre voie à l’odeur atroce. « J’avais pas vraiment les yeux sur lui, t’as remarqué des signes de malaise vagal ?», lui demanda-t-il à travers sa manche, surpris que sa cousine ne semble pas dérangée par l’odeur. L’origine de l’odeur restait d’ailleurs mystérieuse. Les cadavres n’étaient pas décomposés, ils ne pouvaient pas émettre cette odeur terrible.
Lorsqu’il se tourna, il vit Makayla avec ce qui semblait être un bonbon au-dessus d’un des cadavres. L’hypothèse du retard mental accumulait décidément de plus en plus d’évidences. Ou peut-être essayait-elle d’être drôle. L’hilarité étant absente de l’audience, le médecin penchait pour la première hypothèse. Il s’agenouilla près du guide et releva son menton pour dégager les voix respiratoires avant de s’assurer qu’il respirait toujours. Il manipula le corps pour le placer en position latérale de sécurité pour éviter d’autres problèmes et sortit son téléphone de sa poche pour appeler les secours. Malheureusement il n’y avait aucun réseau ici. Ce n’était pas surprenant vu l’éloignement avec la ville mais carrément problématique dans la situation. Il avait été inspiré car à peine eut-il rangé son téléphone dans sa poche que leur guide toujours inconscient reversa le contenu de son estomac sur l'herbe et d'un coup élargissait le champ des possibles concernant le diagnostic à poser. Un peu plus loin, Lorenzo déclarait que la scène ne devait pas avoir plus de quelques heures. « Merci Columbo », répondit-il sarcastiquement, intrigué par l’absence de réaction de ses compagnons. Sa cousine était médecin légiste donc elle avait dû voir des cadavres dans des états bien pires. Lui-même avait également fait acte de service plusieurs mois aux urgences et ses études de médecine l’avaient certainement immunisé contre toute crainte de la mort mais la scène lui provoquait un certain sentiment de malaise. Il avait l’impression d’être dans la scène d’ouverture d’un film d’horreur. « Quelqu’un peut aller voir dans la cabane si c’est ouvert ? Il y a peut-être un téléphone câblé pour appeler la police et peut-être les urgences pour celui-ci s’il ne se réveille pas rapidement … ». Avec si peu d’informations il n’était pas capable de dire avec certitude que l’homme ne souffrait que d’une mauvaise peur.
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Le charnier
Les forêts bordant Juneau n’avaient presque plus aucun secret pour Abi tant elle les avait parcourues. Si elle était fascinée par la beauté qu’offrait la nature ici, elle ne savait que trop bien que derrière ce voile aux couleurs étincelantes et chaleureuses se cachaient des atrocités que le monde lui-même refusait de porter. Mais cette promenade destinée aux touristes était une occasion parfaite d’observer les lieux à la recherche d’indice pouvant l’aider à comprendre l’origine des diverses magies et notamment celle liée aux wechuges puisqu’il s’agissait de toute évidence de leur habitat naturel en quelque sorte. Sage avait également déterminé que cela serait l’occasion parfaite pour la sorcière de faire la connaissance de celui qui s’avérait être son cousin, un prénommé Maxwell, comme on lui avait annoncé. La curiosité étant un vilain défaut, Abi avait été fortement intriguée par cette révélation. La première question qui lui était venue spontanément était la suivante : pourquoi vouloir faire les présentations maintenant, plus de 30 ans après la naissance de son fils ? Si les occasions avaient probablement été rares, le secret aurait pu subsister sans beaucoup de mal. Les autres questions se concentraient autour de la vie du jeune homme, ce qui ne semblait pas lui déplaire. Chaque membre du coven étant déjà comme sa propre famille, ce n’était pas vraiment l’idée d’un nouveau cousin qui séduisait la sorcière. Mais elle n’avait pas pu s’empêcher de voir en lui un parallèle avec ce qu’aurait pu être sa vie si elle avait été un homme. Après tout, d’après ce qu’elle en avait compris, ils étaient tous deux nés d’un amour jugé inapproprié par le coven et si elle avait été affublée d’un pénis à sa naissance, c’est son père qui l’aurait amené et elle n’aurait jamais découvert le monde de la magie et toutes les atrocités qui vont avec. Qui était le plus chanceux dans l’histoire ? Difficile à dire.
Mais Maxwell n’était pas le seul à se joindre à la petite sortie récréative. Elle avait reconnu Lorenzo, un vampire qu’elle savait affilié à son coven. Mais que faisait-il ici ? Elle voyait mal un mort relevé profiter de son temps libre pour aller faire des balades en forêt en écoutant un guide leur raconter bon nombre d’histoires dont ils savaient pertinemment la vérité. Il y a également une autre jeune femme se présentant sous le nom de Makayla, dont le charme ne passait pas inaperçu avec un sourire à damner. Mais Abi n’eut guère le temps de s’intéresser à elle que l’arrivée au point de rendez-vous pour la collation ne se passa pas comme prévu. Au lieu de présenter une clairière paisible où le fumet d’un barbecue titillerait les narines, ce fut une odeur de mort et de sang qui les accueilla. Au coeur de la plaine, une dizaine de cadavres jonchait le sol, révélant une véritable scène d’horreur. Il n’en fallu pas plus pour que le guide tourne de l’œil et ce fut étonnamment le seul, un de trop déjà et un regard échangé avec Maxwell suffit à lui déléguer la charge de l’inconscient. Mais Makayla fut plus rapide puisqu’elle tenta de le réveiller à coup de gifle en pleine figure. Un geste plein de bonne volonté sans aucun doute mais qui n’eut pas de résultat positif. Si Abi ne réagit pas à la remarque de la demoiselle, son cousin réussit tout de même à lui arracher un léger rictus, ce qui était en soit assez rare pour être notable. Mais la situation ne laissait pas la place à la rigolade. Les cadavres avaient le visage arraché sans que le reste du corps ne soit plus amochés que par une éventuelle tentative de défense. De toute évidence, l’œuvre n’était pas dû à un animal qui n’aurait pas pris la peine de rendre les corps difficilement identifiables. L’entièreté des corps excluait également la présence d’un wechuge qui se serait repu de toute la chaire et tous les organes, sans laisser une miette. Et pourtant, la scène n’avait pas non plus été camouflée, presque comme si elle était destinée à être trouvée. Cela expliquait sans aucun doute les bruits qu’Abi avait entendu durant le trajet, un bruit sourd et lourd, sans qu’elle ne puisse apercevoir l’origine.
La sorcière répondit négativement à la question de son cousin concernant le guide, elle aussi était trop occupée par la découverte de la scène pour avoir prêté attention aux signes d’un possible malaise. Et pendant qu’il s’occupait de l’homme, Makayla vérifia avec une façon peu conventionnelle si les cadavres étaient bien inertes. Elle aurait pu lui expliquer que la seule façon pour eux de se relever serait la présence de trois sorcières complémentaires ainsi que la matriarche et qu’aucune d’entre elles ne permettrait un rituel dans ces conditions, mais elle était bien contente de voir la jeune fille réagir avec autant de calme, malgré sa déception étrange concernant le barbecue. En cas de combat ou de fuite, elle préférait avoir une personne valide qui n’avait pas peur d’un cadavre à ses côtés plutôt que devoir porter un homme évanoui, mettant en danger tout le groupe. À noter : Makayla est un élément solide. Décidément, elle cumulait les qualités. Mais était-elle une sorcière ? Un vampire ? Aucun signe n’avait prouvé cette hypothèse pour le moment, elle devrait donc la garder à l’oeil au cas où.
Lorenzo identifia que le massacre remontait à quelques heures, ce qui lui valu une remarque sarcastique de Maxwell. Mais Abi ne les écoutait pas, sortant la dague de son sac pour s’avancer vers un arbre dont elle entreprit de couper une grosse branche. Il y avait peu de chance qu’un vampire soit à l’origine des meurtres, à moins qu’il ne soit suffisamment stupide pour appâter de nouvelles proies dans une clairière entourée de sorbier des oiseaux. Mais la prudence était de mise et elle ne comptait pas se priver d’une arme potentielle, qu’importe le regard noir que le vampire du groupe lui lançait en comprenant la démarche. De toute évidence, le réseau n’était pas opérationnel puisque Max demanda de vérifier dans la cabane si un téléphone permettrait d’appeler les secours. Abi s’exécuta, avançant vers la porte qui resta solidement fermée, ce qui lui arracha un soupir. Pourquoi les choses n’étaient jamais simples ?
« Lorenzo, tu pourrais essayer s’il te plait ? »
Le garçon étant un vampire, il réussirait peut-être à défoncer la porte grâce à sa force peu commune. Elle ne s’inquiétait pas trop que cette force surnaturelle puisse éveiller les soupçons, après tout il ne faut pas se fier aux apparences. Fatalement, son regard suspicieux se posa sur la branche qui pouvait lui être mortelle et la sorcière s’éloigna de la porte pour le laisser s’en approcher en toute sécurité. Elle en profita pour se diriger vers un cadavre et l’examiner de plus près. Si la chance leur souriait et que la cabane possédait bien un téléphone leur permettant d’appeler à l’aide, les secours mettrait un certain temps à arriver, le chemin étant difficilement praticable en voiture. Le responsable du massacre était encore potentiellement dans les parages et il y avait un risque non négligeable de subir une attaque. Pourtant, plus la sorcière observait les cadavres, moins il était évident de déterminer la nature du meurtrier. Elle avait déjà écarté la piste du wechuge qui aurait dévoré la totalité des corps, les vampires n’auraient pas pris la peine de détruire les visages et les waelnus n’avaient pas réellement de raison de faire une telle boucherie. Quant aux sorcières, elle les savait bien plus discrètes lors de la récolte de matières premières et il en restait bien trop sur ces cadavres pour les accuser. Accroupie au dessus d’un corps, la sorcière sortit son téléphone et commença à prendre des photos. Si on ne connaissait pas son métier de médecin légiste, son geste pouvait paraître complètement glauque, voir carrément dérangé. Mais prendre des photos avant toute manipulation était pourtant la procédure à suivre, pour s’assurer d’avoir une version antérieure qui permettrait de revisualiser des détails qui auraient pu passer à la trappe au premier coup d’oeil.
« Maxwell, tu aurais amené une paire de gants ? Je peux pas prendre le risque de contaminer un corps et je ne vois aucun indice sur la chose qui pourrait avoir fait ça »
Pour un étranger au surnaturel, elle semblait privilégier un acte animal, et toutes ces précautions n’étaient probablement pas nécessaires. Cette hypothèse était la plus rassurante dans un sens, car se battre contre un ours enragé lui paraissait bien moins problématique que faire face à une créature surnaturelle dont elle ignorait l’existence. Abi vit enfin le cadavre à moitié plongé dans la rivière et se précipita vers lui pour l’allonger sur la terre ferme. Elle savait qu’il valait mieux éviter de déplacer un corps dans ces circonstances, mais l’eau allait très probablement faire disparaître tous les indices susceptibles de se trouver sur le cadavre, en plus de fausser des données telles que la rigidité ou lividité cadavérique. Malheureusement, le mal était déjà fait, celui-ci ne serait pas vraiment exploitable, même en tant que matière première pour un sort. Quel gâchis.
« Vous devriez rentrer avant que le soleil ne se couche complètement. Je vais attendre les autorités compétentes ici, ils m’apporteront le matériel nécessaire ».
Effectivement, devant une telle scène, ils feraient probablement appel à elle directement sur les lieux plutôt que se contenter d’apporter les corps directement à la morgue. Renvoyer tout ce beau monde à Juneau et les mettre en sécurité été une priorité, d’autant plus que la jolie demoiselle, l'inconscient et son cousin seraient escortés par un vampire, rendant le trajet du retour un peu moins dangereux malgré la nuit tombante. Pendant ce temps, elle pourrait mener sa petite enquête de son côté, sans craindre de devoir dissimuler sa magie si besoin. Mais fallait-il encore que le reste du groupe accepte sa proposition et rien n’était moins sûr.
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Tout comme la jeune sorcière venait de le relever, le jour était effectivement en train de se coucher sur le camp des gardes forestiers. Les bruits de la nature environnante se faisaient plus imposants, les odeurs plus fortes et les menaces sûrement plus angoissantes. Il n'y avait rien au milieu de ce chaos qui pouvait leur indiquer la nature de ce à quoi ils avaient affaire. Aucune des créatures que chacun d'entre eux ne connaissaient n'appliquait ce mode opératoire à son système de chasse. Arracher les visages de ses victimes ? Lorenzo lui-même ne savait donner une explication, lui qui était pourtant à l'origine d'une partie des disparitions surnaturelles aux alentours de Juneau.
Sur indication d'Abigail, le vampire s'était avancé en direction de la porte. S'il devait être la force brute de ce groupe, après tout pourquoi pas. Pourtant il remarqua, alors qu'il allait intervenir, un regard étrange en sa direction. Celui de Makayla dont l'expression avait subitement changé. Pourquoi le regardait-elle avec cette expression insondable ? Il y avait quelque chose d'étrange dans cette poignée de secondes, comme une pression supplémentaire, une angoisse inexplicable. Et Lorenzo tourna la tête, sentant un second regard se poser sur lui. Maxwell l'observait et ses yeux n'exprimaient pas uniquement de la curiosité.
Le vampire ne pouvait pas le savoir mais à cet instant, un autre problème venait de s'ajouter à la liste de ceux déjà présents. Une voix chuchotait doucement à l'oreille de Maxwell Snyder et de Makayla O. Inglorious, leur susurrant l'idée la plus folle et finalement, peut-être la plus logique. Aucun d'entre eux ne savait pour la véritable nature du jeune homme. Mais tous deux entendaient distinctement la même chose, à la même seconde, l'idée s'insinuant doucement.
"C'est Lorenzo qui a fait ça"
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Le charnier
Heureusement qu'il y avait Lorenzo dans le coin sinon, ce serait bien triste quand même parce que les deux autres n'avaient pas l'air de vouloir rigoler un peu. Bon, d'accord, la situation n'est pas tellement drôle, mais qu'est que vous alliez pouvoir faire pour ces pauvres types ? Ils étaient morts, et jusqu'à preuve du contraire, personne ne ramène les morts à la vie. Tu ne connais personne qui fait ça, ce serait dingue, encore plus fou que la scène surréaliste que tu avais devant les yeux et qui avait fait tourner de l'oeil votre guide. Bon, en même temps l'autre type, tu l'avais croisé au boulot, il préférait son chien à n'importe qui d'autres, tu savais que c'était pas un marrant. Tu laissais à la petite brun sa chance. Visiblement, elle était médecin légiste d'après ce que tu comprenais, elle n'était donc pas vraiment perdue avec tous ces corps. Et ton esprit s'amusait à se dire que peut être, elle s'était déjà amusée à faire l'amour avec des morts, peut être pas remarquez, ce serait bizarre, mais pourtant, c'était la première choses à laquelle tu pensais. Tu ne sais pas s'il existe des nécrophiles à Juneau, mais la ville a son lot de détraqués. Est ce qu'elle en faisait partie ? Possible, tu t'en fichais, c'était son enveloppe charnelle qui te bottait le plus quoiqu'on puisse en dire et tu ne serais pas contre la goûter, mais de toute évidence, ce ne serait pas pour tout de suite. Tu rendais donc le petit sourire complice à Lorenzo, il y avait encore tellement de choses qu'il ne comprenait quand à la société dans laquelle nous étions. Alors après avoir observé les corps bien morts, tu attendais de voir ce qu'ils comptaient faire. Lorenzo disait donc qu'il ne donnait que quelques heures à la scène de crimes, autrement dit que celui ou celle qui avait fait ça allait peut être revenir pour finir le travail. Ce serait étrange, mais peu importe, tu resterais sur tes gardes et tu utiliserais le contenu de ton sac pour cela. Tu ne comptais pas finir avec le visage défiguré, même si une petite cicatrice sur un sourcil ça pouvait te rendre un peu plus badass encore, mais si on pouvait éviter, ce ne serait pas un mal évidemment. Le plus rabat-joie de tous voulait donc voir s'il n'y avait pas quelques choses d'utiles dans la cabane, mais il n'avait pas envie de se mouiller pour autant. Clairement, deux duos se détachaient, Lorenzo et toi, et les deux autres. Il faut dire qu'il y avait le côté médical de l'affaire, et vous deux, le côté technique, on va dire ça comme ça. Toi, tu étais le trublion, celle qui allait amuser un peu la galerie même si tu n'avais que le brun pas loin de toi en guise de public. Ainsi donc la petit brune disait à Lorenzo d'aller voir la cabane et donc tu le suivais. C'est à ce moment qu'on disait à ton oreille que c'était lui qui était à l'origine de tout ça. Tu le regardais alors avec une expression différente. Est ce que ce chuchotement était réel ou bien étais-ce le fruit du vent dans les arbres ? Est ce que tu étais la seule à entendre ces mots ? Non, il semblait y avoir Maxwell aussi.
" C'est bizarre, mon petit doigt est en train de parler à mon oreille. Il me dit que c'est toi qui a mangé le visage de ces personnes Lorenzo. Mais y'a que moi qui semble entendre ça, peut être toi aussi vu comment tu le regardes. Comment c'est possible cette histoire ? Enfin bon, ça m'étonne pas, j'ai toujours loupé un épisode. C'est comme dans mes séries préférées. Je me rends compte que parfois je comprends pas des trucs parce que j'ai loupé un épisode avec l'information dedans. "
Tu ne peux pas t'empêcher malgré tout de faire un trait d'humour, quitte à exaspérer les plus coincer de l'arrière train de la bande. Mais cette voix était trop clair pour que ce soit le bruit du vent, mais ça te paraissait être comme un chuchotement à tes oreilles, ça n'avait pas de sens, alors tu lâchais un petit rire.
" Allez, ouvre la porte qu'on voit s'il y a quand même pas un peu de barbaque à griller, j'ai quand même faim. Et puis peut être que par magie, y'aura un téléphone satellite et tout dans le bazar. "
Oui, ce serait fou qu'il puisse y avoir tout ça la dedans mais dans un sens, vu que le réseau ne passait pas, en cas de problème, ça semblait possible que ce matériel soit là.
" C'est bizarre, mon petit doigt est en train de parler à mon oreille. Il me dit que c'est toi qui a mangé le visage de ces personnes Lorenzo. Mais y'a que moi qui semble entendre ça, peut être toi aussi vu comment tu le regardes. Comment c'est possible cette histoire ? Enfin bon, ça m'étonne pas, j'ai toujours loupé un épisode. C'est comme dans mes séries préférées. Je me rends compte que parfois je comprends pas des trucs parce que j'ai loupé un épisode avec l'information dedans. "
Tu ne peux pas t'empêcher malgré tout de faire un trait d'humour, quitte à exaspérer les plus coincer de l'arrière train de la bande. Mais cette voix était trop clair pour que ce soit le bruit du vent, mais ça te paraissait être comme un chuchotement à tes oreilles, ça n'avait pas de sens, alors tu lâchais un petit rire.
" Allez, ouvre la porte qu'on voit s'il y a quand même pas un peu de barbaque à griller, j'ai quand même faim. Et puis peut être que par magie, y'aura un téléphone satellite et tout dans le bazar. "
Oui, ce serait fou qu'il puisse y avoir tout ça la dedans mais dans un sens, vu que le réseau ne passait pas, en cas de problème, ça semblait possible que ce matériel soit là.
Aurorae Borealis △ Saison 1
Mission
Le charnier
Maxwell grimaça, l’odeur abjecte continuait à hanter son nez. Son regard se baladait constamment de la victime inconsciente à la scène, incapable de se concentrer entièrement sur l’un ou l’autre. Le charnier dans lequel il se trouvait était bien trop perturbant à ses yeux, effectuer son travail de manière mécanique était bien plus confortable. Pourtant, il y avait quelque chose d’hypnotique dans ces cadavres déshumanisés. Il ne connaissait aucun animal qui s’acharnerait ainsi sur une partie osseuse du corps en laissant indemne des morceaux bien plus charnus. Il passa sa langue sur ses dents, pris d’un mauvais présentiment. Abigail s’était aventurée vers la cabane qui lui semblait bien loin de sa position actuelle. La porte était fermée, sans surprise. Elle interpella Lorenzo, lui demanda d’essayer à son tour et Maxwell fronça les sourcils, se demandant pourquoi lui demander spécifiquement à lui. La probabilité qu’ils se soient aventurés dans la forêt avec un serrurier professionnel armé de tout son matériel était plutôt faible. Qu’importe, qu’ils y aillent mettre le nez dans cette cabane, lui préférait rester là où il était. Son regard parcourra toute la bordure clairière, se demandant si quelque chose ou quelqu’un pouvait se terrer dans l’obscurité. Il chassa rapidement cette idée de son esprit, se disant que tomber dans la paranoïa serait justifié mais absolument pas pertinent.
Abi attira de nouveau son attention, revenue au milieu des cadavres, visiblement très intéressés par ceux-ci. Déformation professionnelle sans doute.
« Maxwell, tu aurais amené une paire de gants ? Je peux pas prendre le risque de contaminer un corps et je ne vois aucun indice sur la chose qui pourrait avoir fait ça »
Il roula des yeux, bien sûr qu’il se baladait avec toute la trousse chirurgicale de base à chaque fois qu’il sortait quelque part. Il avait même un bloc de chirurgie portatif dans le fond de sa poche gauche.
« Vous devriez rentrer avant que le soleil ne se couche complètement. Je vais attendre les autorités compétentes ici, ils m’apporteront le matériel nécessaire ».
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas son attitude. Premièrement, se séparer n’était pas une idée particulièrement brillante vu le contexte. Si un animal était responsable de ce massacre, il était peut-être encore dans les parages. Deuxièmement, rien ne l’assurait que l’un de ses trois compagnons n’était pas mêlé à cette histoire. Bien sûr, c’était compliqué de massacrer des gens tout en faisant une randonnée à dix kilomètres du lieu mais il avait le sentiment désagréable d’avoir été piégé dans ces bois.
« T’as cru que t’étais dans les experts en Alaska ? Touche pas à ça avant que la police n’arrive. Et non on ne va pas se balader dans la forêt avec je ne sais pas quelle monstruosité qui rode pendant que tu récupères des pièces détachées. » Il n’était pas très à l’aise avec l’idée de déranger ces choses inanimées sur le sol et se fit la remarque que laisser leur ADN sur la scène de crime était sans doute la meilleure idée pour s’attirer des problèmes avec la police. Et tout le monde savait à quel point la police américaine pouvait se montrer sympathique et compréhensive. Et comme si ça ne suffisait pas, une voix lui parvint, rapide et brève, comme portée par le vent. "C'est Lorenzo qui a fait ça" Il fronça de nouveau les sourcils en se retournant pour identifier l’origine de cette accusation. Son regard tomba même sur la victime endormie. « Super … », lâcha-t-il pour lui-même, pas réellement certain de ce qu’il avait entendu. Ce n’était pas la première fois que la réalité se tordait à ses oreilles. Alors il secoua la tête, tentant d’ignorer ce message de la providence. Mais visiblement, il n’était pas le seul élu de la prophétie à entendre des choses, Makayla était aussi visiblement de la partie, ce qui lui arracha une expression blasée. Évidemment que la seule autre personne qui entendait des voix c’était la débile de service.
" C'est bizarre, mon petit doigt est en train de parler à mon oreille. Il me dit que c'est toi qui a mangé le visage de ces personnes Lorenzo. Mais y'a que moi qui semble entendre ça, peut être toi aussi vu comment tu le regardes. Comment c'est possible cette histoire ? Enfin bon, ça m'étonne pas, j'ai toujours loupé un épisode. C'est comme dans mes séries préférées. Je me rends compte que parfois je comprends pas des trucs parce que j'ai loupé un épisode avec l'information dedans. "
Il roula des yeux si fort, la bouche grande ouverte, qu’il aurait pu en tomber à la renverse sous l’élan. Pourquoi parmi toutes les personnes vivant dans la région, fallait-il qu’elle soit dans son équipe de survie au scénario de film d’horreur ?
" Allez, ouvre la porte qu'on voit s'il y a quand même pas un peu de barbaque à griller, j'ai quand même faim. Et puis peut être que par magie, y'aura un téléphone satellite et tout dans le bazar. "
Et pourquoi pas une chaine hifi, une connexion internet et un abonnement Netflix ? Comme ça ils pourraient se poser tranquillement tous ensemble devant une série à sentir leurs points de QI fondre par la simple présence de Makayla pendant que l’expert en Alaska là dépeçait ce qui restait de ces pauvres gens. Maxwell soupira lourdement, agacé par cette situation, avant de se relever et d’apostropher le monsieur muscle du groupe dont il doutait de la capacité à forcer une serrure.
« je doute fort que ça soit pertinent que tu te casses le poignet en essayant de forcer une serrure en métal. Et vu les accusations de Simplet, on va te garder à bonne distance. Tiens vas compter les feuilles des arbres en bordure en attendant. Quand tu trouves un arbre avec un nombre premier de branches et de feuilles sur chaque branche, tu nous appelles. » Si Lorenzo était en effet responsable de ce massacre, lui parler de la sorte n’était sans doute pas la meilleure idée. Mais Maxwell ne pouvait pas s’en empêcher. Peut-être devrait-il d’ailleurs préciser la définition d’un nombre premier, le niveau global du groupe n’en serait qu’amélioré.
« Ces gens ne sont pas venus là par hasard. Il doit y avoir une clé quelque part, peut-être autour de la cabane ou … », il regarda les cadavres autour de lui « … sur l’un deux. » L’idée qu’ils soient face au dernier groupe de randonneurs n’était pas improbable mais venait encore alourdir le sentiment de malaise qui le plombait. « C’est sans doute nos prédécesseurs … », lâcha-t-il avant de retourner vers sa victime inconsciente qui n’avait toujours repris contact avec la réalité. Ce n’était pas bon signe pour lui mais si ce gars devait les emmener ici, il devait sans doute avoir un double des clés. Il s’accroupit pour fouiller ses poches. Il trouva un portefeuille, un téléphone et un trousseau de clés. C’était sans doute malheureusement les clés de son domicile et il devait y avoir autant d’autres clés inutiles dans les poches de ces gens. Il se releva, faisant tourner les clés sur leur anneau autour de son doigt avant de les lancer à Makayla « Tiens Passe-Partout, t’es désormais testeuse officielle des clés. Abigail et moi on va essayer d’en trouver d’autres … La bonne doit bien être quelque part … ». Fort-Boyard Ultime Challenge pourrait clairement s’inspirer de leur scène pour leur émission. Sauf qu’ici ce n’était certainement pas une pluie de pièces d’or qui les attendait dans la cabane.
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Le charnier
La situation ici avait pris un tournant bien plus anxiogène qu'il ne l'avait calculé. Il est vrai qu'en terrain décoré ainsi de cadavres à moitié dévorés ne représentait pas le décor d'une belle journée de camping mais de façon étonnante, tout s'était empiré très vite. Deux paires d'yeux s'étaient posées et pour une fois, le vampire n'en avait pas l'explication. Pas là, tout de suite en tous les cas, cela ne pouvait pas décemment être lié à la demande d'Abigail d'ouvrir la porte ? Peut-être était-il juste plus musclé que ses camarades, cela n'expliquait pas cette impression soudain si lourde. Il releva la tête, croisa le regard de Makayla et elle fut la première à parler. " C'est bizarre, mon petit doigt est en train de parler à mon oreille. Il me dit que c'est toi qui a mangé le visage de ces personnes Lorenzo."
Le britannique se stoppa dans ce qu'il allait faire, surpris. Bon peut-être pas si surpris que ça après tout, son statut de vampire ne le rendait pas très populaire dans cette histoire mais s'il avait dû pensé à une personne capable de l'accuser, cela aurait été Abigail. Elle plus que les autres connaissait son statut, la nature de ces missions et son implication dans plusieurs des disparitions de Juneau. Plus étonnant encore, cette accusation assez grave ne semblait pas troubler Makayla plus que de mesure puisqu'elle enchaina en déclarant qu'elle ne comprenait pas comment cela pouvait être possible mais qu'après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle n'arrivait pas à suivre. Il leva un sourcil, ne sachant vraiment pas comment interpréter ce qu'il venait de se passer et tourna machinalement son regard vers Maxwell. Espérant peut-être une explication ou de nouveaux éléments ?
« Je doute fort que ça soit pertinent que tu te casses le poignet en essayant de forcer une serrure en métal. Et vu les accusations de Simplet, on va te garder à bonne distance. »
Celui-là ignorait donc définitivement sa nature de vampire mais le pensait tout de même coupable et sa surprise ne fut que plus grande. Allons bon, quelqu'un essayait de lui faire porter le chapeau de cette scène lugubre. Et il pensa à Abigail. Qui d'autre pouvait avoir soufflé cette idée puisque ce n'était pas lui ? La jeune brune était une sorcière, aux dernières nouvelles pas la moins douée du coven, peut-être était-ce son idée, depuis le début. Peut-être était-ce elle qui avait amené ces personnes ici, aidée d'un autre vampire peut-être ? Nul autre que Lorenzo n'était mieux placé pour connaitre la fourberie des sorcières.
« Qu'est-ce que tu as fait Abigail ? » lâcha-t-il finalement, laissant Maxwell vaquer à ses observations de la scène. Il voulait trouver une clé de la cabane, grand bien lui fasse, il n'aurait fallu à Enzo qu'une seconde pour entrer mais l'explication de ce qu'il venait de se passer lui semblait plus importante. « Qu'est-ce que tu veux ? » lui demanda-t-il encore. La réponse fut malheureusement coupé courte, Maxwell étant non loin.
« Tiens Passe-Partout, t’es désormais testeuse officielle des clés. Abigail et moi on va essayer d’en trouver d’autres … La bonne doit bien être quelque part … »
« Tu ne te dis pas que si j'ai mangé une dizaine de personnes, je dois avoir la clé sur moi ? » demanda-t-il à Maxwell qui l'agaçait. Mais il connaissait un peu Sage. Et ne s'attendait pas à mieux de son descendant. S'il provoquait le jeune homme, lui par contre n'avait réellement pas la clé. Si Abigail avait organisé tout ça, elle devait l'avoir. Après tout, elle s'était proposé de rester, comme si elle savait exactement que rien ne lui arriverait d'autre. C'était suspect à ses yeux.
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