Vasilisa
Hawthorne
Moi ▲ Nom: Hawthorne ▲ Prénom: Vasilisa ▲ Avatar: Kailee Morgue ▲ Genre: Féminin ▲ Orientation sexuelle: Pansexuelle ▲ Age: 27 ans ▲ Date de naissance: 3 décembre 1993 ▲ Espèce: Sorcière, apogée de la puissance, reprise du contrôle sur sa vie si mal commencée ▲ Nationalité: Américaine ▲ Métier: Costumière, doigts de fées qui font la fierté du théâtre où elle travaille le plus souvent. ▲ Quartier: Admiral Island, près du Coven, près de là où tout a changé, près de la puissance. | L'autre moi ▲ Pseudo/Prénom: Elexa/Axelle ▲ Âge: 23 ans ▲ Genre / Pronoms : Elle/æl ▲ A quel personne écrivez-vous : Troisième personne ▲ Disponibilité: Un peu mais pas trop mais ça va quand même ▲ Avis sur le forum: Il est JOLI j’aime beaucoup vos codes et les races sont cools j’ai hâte d’en découvrir plus en jouant ▲ Scénario ou inventé: Inventé ▲ Crédits: Kaotika, Balenciaga, Darklolis, Jetzabelle ▲ Autre chose : blep |
I remember all my childhood dreams
Caractère
Personnalité
▼ Rapport au corps et à l'apparence: Vasilisa a tendance à plus apprécier son physique que sa sœur. C’est la chose qui les lie tant, et elle aime ce joli visage ce corps plutôt souple, cette petite fossette qu’elle a quand elle fait la tête, et que sa sœur n’a pas. Elle aura tendance à rejoindre sa sœur sur les couleurs de cheveux, même si elle les garde plus longtemps ; aussi longtemps que possible. Son cou et ses deux son aussi constamment adornés de nombreux bijoux. Autant que possible, tout en veillant à ce que cela reste confortable. Si elle pouvait porter tous les bijoux qu’elle a en même temps, elle le ferait. Mais ce ne serait pas tout à fait raisonnable. Ce qu’elle essaye d’être, ces derniers temps. Savoir qu’elle continuera à vieillir sans sa sœur est cependant une torture. Va n’est absolument pas prête à cela et est prête à tout pour ralentir son vieillissement, au moins en apparence.
▼ Plus grande fierté: Sa sœur, d’abord. Avoir fini sa formation de sorcière, ensuite. Elle s’en savait capable, mais le fait d’avoir effectivement réussi, presque aussi bien que n’importe quelle sorcière de sang, voilà sa fierté. Mais elle n’a pas fini. Elle doit continuer de grandir, d’apprendre, de gagner en puissance. Elle ne s’arrêtera pas tant qu’elle ne saura pas tout ce qu’il y a à savoir.
▼ Santé mentale: La mort de sa mère était supportable à partir du moment où Vi était là. La mort de Vi, cependant, fut la première chose à réellement briser Vasilisa. Pour la première fois, elle fut mise face aux conséquences de son irresponsabilité, elle avait causé la mort de la personne qui comptait le plus à ses yeux. La culpabilité l’accable encore à ce jour.
▼ Roles models: Pendant un temps, elle voulait ressembler à Dahlia. C’était avant qu’elle n’apprenne quels avaient été ses plans depuis le début, la raison pour laquelle elle n’a pas laissé Vi toucher à la magie même en grandissant entourée de celle-ci. Maintenant, elle se visualise elle-même, plus grande et plus puissante que quiconque. C’est un modèle suffisant.
▼ Ambitions: Va sera la plus puissante sorcière. Elle n’est pas née dans ce monde, mais elle compte bien en faire le sien. Elle accumulera tout le pouvoir possible, grapillant la moindre miette qu’elle peut trouver, et s’accrochant à chaque avancée comme si c’était celle qui lui permettra d’atteindre la grandeur. Ah, et si elle pouvait posséder tout ce qu’il y avait à posséder, elle ne serait pas contre.
▼ Défauts détestés: Va déteste les personne égoïstes avant tout. Celles qui accumulent et gardent pour elles ce qu’elle devrait avoir. Il n’y a rien de plus énervant que quelqu’un qui refuse de se séparer d’un bien que Va désire. Et elle désire beaucoup de biens.
▼ Rapport à la difficulté: Abandonner n’est pas dans le genre de Vasilisa. Les seules raisons qui la forceraient à arrêter de poursuivre un but serait pour utiliser un nouvel angle, ou laisser un peu de temps passer avant de retourner à l’assaut. Lorsqu’elle a ses yeux sur quelque chose, elle ne le laisse pas partir.
▼ Rapport à l'organisation: Ses collections sont parfaitement organisées, dans un bordel que personne n’arriverait à comprendre. Peut-être Vi, si vraiment. Pour le reste, elle n’est pas toujours très organisée, mais elle arrive généralement à s’en sortir. Lorsque l’on accumule beaucoup de choses, le minimum est de savoir où les retrouver.
Social
▼ Relations amoureuses: La romance est un concept compliqué pour Vasilisa. Elle est presque sûre d’aimer ses conquêtes. En tous cas, elle aime les savoir attachés à elle, savoir qu’elle a toujours quelqu’un à appeler, s’il le faut. Cependant, elle n’aime pas les savoir libres de leurs sentiments. Particulièrement possessive, ce n’est pas parce qu’elle cumule les amant.es que celleux-ci doivent en faire de même. Iels sont à elle, voilà tout.
▼ Les inconnus: Vasilisa a tendance à se méfier de ceux qu’elle ne connait pas au premier abord. Personne n’est vraiment ce qu’il prétend, elle est bien placée pour le savoir, toute membre de la communauté surnaturelle qu’elle est. Les étrangers ne l’ont jamais bien traitée, elle ne compte pas en faire de même. Si quelqu’un souhaite s’approcher d’elle, il lui faudra prouver sa valeur d’une manière ou d’une autre. La nature curieuse de Va a tendance à faciliter ce processus dans certains cas, cependant. Et les pauvres personnes qui ont acquis sa confiance ont tout intérêt à ne pas trop s’éloigner, Vasilisa ne tolère pas l’abandon.
▼ La famille: Vi est sa seule famille à présent, et elle pourrait difficilement être plus proche qu’elle. Elle a beau tenir précieusement à tous ses biens et à toutes les personnes qu’elle a ajouté à son cercle social, il n’y a absolument rien qui n’arrive à la cheville de sa sœur jumelle. Ce serait un crève-cœur de devoir se séparer de l’une de ses précieuses possessions, mais elle le ferait malgré tout, pour elle.
Le monde
▼ L'éducation: Plus jeune, lorsqu’elle était à l’école publique, Vasilisa faisait de son mieux pour retenir le plus d’informations possible. Elle avait parfois du mal, mais ça ne l’empêchait pas de faire tous les efforts du monde pour suivre correctement et prendre de jolies notes qui l’aideraient à apprendre. C’est lorsqu’elle a commencé son entraînement de sorcière que tout a fait sens. Cette fois, tout ce qu’elle apprenait lui servait à gagner en puissance. Il n’y avait plus la moindre raison d’être distraite, elle pouvait se plonger dans son éducation.
▼ Le travail: Même si ce n'est pas le travail de ses rêves, et qu'il n'apporte pas du tout le pouvoir que souhaite Va, il lui apporte de l'argent, et lui permet de continuer à coudre et créer. Elle tire une fierté relative à voir ses costumes bouger sur scènes, vêtus des corps d'acteurs au talent plus ou moins passable. Et parfois, elle peut tester quelques sortilèges sur certains costumes, lui permettant de ne pas totalement perdre son temps.
▼ Les technologies: Va aimerait beaucoup pouvoir profiter des réseaux sociaux, être connue et reconnue sur ceux-ci, mais elle n’en a simplement pas le temps. Elle a dû faire un choix sur ce qui primait le plus, et elle a décidé que le pouvoir réel, celui de sa magie, passait avant tout. Alors tant pis, elle ne collectionnera pas les fans dans l’immédiat. Un jour peut-être. Ça ne l’empêche pas d’apprécier poster des photos sur un compte instagram relativement peu fourni.
▼ La loi: Si elle a tendance à rester autant que possible dans le cadre de la loi, Va ne s’empêche pas quelques écarts. Elle tient cependant à acquérir le plus de possessions possibles de manière légale, contrairement à sa sœur. Elle n’apprécie pas toujours de la voir prendre le risque de voler, mais c’est Vi, elle ne pourrait rien faire pour l’arrêter même si elle le voulait vraiment. Elle espère juste qu’elle ne se mettra pas à dos une personne qu’elles ne peuvent combattre.
▼ Le pouvoir: Le pouvoir, c’est le langage de Vi et Va. C’est tout ce qu’elles ont toujours recherché et à partir du moment où elles ont commencé à entrevoir les possibilités, elle sont devenues incapables de le lâcher. Vasilisa accumule le pouvoir comme elle le peut, fait de la magie sienne, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Vie de tous les jours
▼ Lieu de vie : Sa maison est son cocon. Depuis la trahison puis la mort de Dahlia, les deux sœurs en ont entièrement pris possession. Va se sent chez elle, malgré les quelques rappels de la présence de leur mère qui ne manquent pas de la replonger dans sa culpabilité et son sentiment d’impuissance face à leur situation actuelle. Parfois, elle se demande si elle ne voudrait pas changer un peu, trouver un nouvel endroit. Mais soyons réalistes, si Va avait vraiment le choix, elle possèderait la ville entière.
▼ Occupation et temps libre: Si elle ne dit jamais non à une sortie, quelle qu’elle soit, Va a tendance à préférer le confort de sa maison, d’un canapé chaud et de la vue de ses collections. Elle ne se sent vraiment chez elle que lorsqu’elle est entourée de ce qu’elle possède, et ne se lasse pas de tout recompter, reregarder. Elle a tout de même des activités de jeune adulte normale à côté, et elle ne dit jamais non à un jeu ou une série pour passer le temps, lorsqu’elle n’a pas le nez dans l’étude de la magie.
▼ Alimentation Si elle aime varier les plaisirs, Vasilisa n’est tout de même pas très difficile concernant sa nourriture. Elle a connu la faim, elle sait ce que c’est de ne pas être sûre de manger certains jours. Alors tant qu’elle a quelque chose à manger, elle ne se plaint pas. Elle mange.
▼ Situation financière Instable, avant tout. Il y a des mois plus faciles que d’autre. Elle a beau marchander autant que possible et acheter tout ce qu’elle trouve à bas prix, elle achète tant que son portefeuille s’en retrouve parfois largement vidé. Elle fait toutefois bien attention à ne toucher que peu à sa part de l’héritage de Dahlia pour avoir constamment de quoi aider sa sœur si le besoin s’en fait ressentir.
Anecdotes ▲ Si Vasilisa savait qui était son père, elle le détesterait sans aucun doute. Mais elle ne l’a jamais vraiment connu, alors à la place elle se contente d’une indifférence totale. C’est à peine si elle considère avoir eu une mère pour les dix premières années de sa vie. L’existence de son père est donc l’équivalent d’un mythe qui ne l’intéresse pas vraiment. S’il y a bien une chose dont elle ne veut pas, c’est de lui. ▲ Après la mort de Dahlia, sa chambre est devenue un sanctuaire pour Vasilisa. L’endroit où elle range ses collections, l’endroit qu’elle fait sien, où elle a placé sa machine à coudre, ses accessoires. Et aussi l’endroit qu’elle a protégé à sa manière, à l’aide d’un sortilège qu’elle renouvelle toutes les semaines. Tant qu’elle y pense, toute personne s’approchant de la pièce ressent un profond malaise, l’envie de s’en éloigner, de ne pas ouvrir cette porte quoi qu’il arrive. Va et Vi sont les seules personnes autorisées à entrer dans ce sanctuaire, gardant les précieuses possessions de Va à l’abri des regards trop curieux. ▲ Depuis le soir qui a vu la mort de sa sœur, Va a beaucoup plus de mal à se laisser tenter par la drogue. Le traumatisme d’avoir été incapable de le voir venir, d’être si faible face aux plans de Dahlia, ont été étonnamment efficaces pour l’en éloigner. Il lui arrive toujours d’y toucher, occasionnellement. Parce que le cannabis aide à lâcher prise lorsque rien d’autre ne fonctionne. ▲ Lorsque le costume sur lequel elle travaille est prévu pour un rôle particulièrement important, Va y ajoute parfois un sortilège discret pour le rendre un peu plus brillant, un peu plus intéressant, d’une manière subtile mais qui attire toujours un peu plus d’attention que les autres. C’est ce qui la rend spéciale au milieu des autres costumières, ce qui rend ses créations un peu plus recherchées. Cependant, les ressources étant limitée, elle se limite aux costumes importants. Le reste, ce n’est que le talent de ses mains et de son imagination. | Mon espèce ▲ Je suis une sorcière: Quel type de magie pratique-t-elle ? : La magie additive l’a tout de suite attirée, elle est cependant frustrée par les limitations de celle-ci. Si elle pouvait créer, de manière définitive, tout ce qu’elle souhaitait, alors elle serait comblée. En attendant, illusions et manipulation des sensations sont son train-train quotidien et elle en est ravie. A quel niveau de maitrise est-elle arrivée ? : Malgré sa naissance parmi les humains, elle est parvenue à finir son entraînement au bout de treize ans, comme la plupart des autres sorcières, grâce à un travail acharné et une détermination sans pareille. Sa soif de pouvoir lui a donné des ailes, et elles ne sont pas prêtes de fondre au soleil. A-t-elle déjà transformé un humain en vampire ? : Quelques jours seulement après la fin de son initiation, alors qu’il lui fallait à tout prix ramener sa sœur parmi eux. Elle a supplié le coven de l’aider, et Villanelle est devenue Vampire. |
Histoire
Vi et Va. Deux cris poussés en écho là où il n’y aurait dû y en avoir qu’un, là où Catherina était déjà terrifiée à l’idée d’en entendre un. Deux cris de trop, deux cris non désirés avant même leur naissance, lorsque cette grossesse a fait fuir l’amour de Catherina, et l’a laissée à se débrouiller seule avec deux filles, deux bâtons dans les roues déjà voilées de sa vie. Elle n’avait pas d’amour à donner à l’une ou l’autre. Certains se demandaient souvent pourquoi elle s’acharnait à les garder, à s’occuper d’elle si c’était pour le faire si mal.
Alors les jumelles grandirent sans l’amour d’une mère, mais avec l’amour qu’elles se portaient l’une l’autre. Ce n’était pas Catherina qui félicitait Vi pour ce beau dessin, mais Va. Ce n’était pas Catherina qui prenait Va dans ses bras pour la rassurer, mais Vi. Ce n’était pas Catherina qui ramenait les filles de l’école : ça, elles le faisaient seules. À l’époque, Va n’était pas vraiment dérangée par tout cela. Elle ne connaissait pas grand-chose d’autre que l’amour de Vi, alors ça lui allait de n’avoir que ça. Puis petit à petit, ses yeux s’ouvraient au monde, son cerveau grandissait avec ses yeux et elle se mettait à désirer.
Désirer, de tout son cœur, la joie de cette famille, la glace de cet enfant, les dizaines de parfums proposés dans la vitrine, le manteau chaud de celui-ci. Plus elle en voyait, plus elle voulait en avoir. Et visiblement, Vi était de même, quoi qu’un peu plus volatile. Lorsque Catherina les amenait à son travail, lorsqu’elle s’occupait de nettoyer les maisons de personnes bien plus chanceuses qu’elles, les deux sœurs se retrouvaient à la suivre, ou parfois à rester dans leur coin. Et là où les doigts de Vi se faisaient indiscrets, Vasilisa n’arrivait pas à s’y résoudre. Elle voulait tout cela. Elle voulait la richesse, les innombrables possessions, les logements luxueux. Elle voulait la vie de ces gens et bien plus encore, mais ne pouvait se résoudre à la prendre de force. Pas comme ça. Elle avait d’autres moyens, un peu plus de patience peut-être.
Alors Vasilisa étudiait. Elle étudiait et étudiait même lorsque le sujet ne l’intéressait pas, pour avoir le plus de connaissances possibles, pour forcer les portes à s’ouvrir devant elle lorsqu’elle serait plus grande, pour avoir les moyens de s’offrir tout ce qu’elle souhaitait, alors même qu’elle souhaitait le monde entier. Pourtant, il y avait autre chose que ses cours pour l’intéresser. Une fois, lorsque Vi sortit sans elle pour une course rapide, Vasilisa se retrouvait seule. Ses devoirs étaient faits. Elle n’avait rien de plus à faire, alors son regard fut attiré par la machine à coudre de sa mère, et par le pantalon que Vi avait déchiré au genou quelques jours plus tôt. Le début d’une idée avait déjà germé dans son esprit. Equipée de ciseaux et de la robe jaune d’une jeune fille que Catherina devait rafistoler, Vasilisa y découpa un pattern d’étoile, rapidement, grossièrement avec ses mains à peine âgées de sept ans. Et elle se mit à coudre. C’était une entreprise bien plus compliquée que prévu, mais elle avait vu Catherina faire des dizaines de fois, la machine était vieille, fonctionnait mal, mais infiniment plus rapide que Va ne l’aurait été à la main. Et lorsque Vi rentra avec un portefeuille tout neuf, Va lui présenta son pantalon, affublé d’une belle étoile jaune au genou, de nouveau prêt à être porté.
Ce fut à partir de ce moment que Va commença à s’intéresser à la couture en plus de travailler pour les cours. Lorsque les filles demandaient à Catherina de recoudre un vêtement – puisqu’elles n’avaient pas de quoi en racheter – elles passaient toujours après les familles dont s’occupait leur mère. Lorsque Va prit cette partie de leur vie en main, ce problème ne fut plus. Leurs vêtements étaient toujours réparés, ajustés. Au début, Va se blessait souvent avec les ciseaux ou les aiguilles, mais avec la pratique, elle devint de plus en plus habile, de plus en plus à l’aise. Et puis, ça ne la dérangeait pas, ces blessures superficielles, si ça permettait à Vi de se sentir mieux.
Les années passaient et les deux filles apprenaient à devenir de plus en plus indépendantes, puisqu’elles n’avaient pas d’autre choix. Là où Vi essayait toujours d’attirer l’attention de leur mère, Va avait abandonné l’idée de cet amour. C’était la seule chose qu’elle était certaine de ne jamais avoir, alors à quoi bon perdre son temps dessus. Elle avait tant d’autres choses à acquérir. Va voyait sa sœur accumuler les possessions qu’elle volait, puis s’en lasser lorsqu’une nouvelle attirait son regard, et elle trouvait ça si dommage. Alors même si elles n’avaient pas été acquises comme Va l’aurait voulu, elle les gardait, elle. Elle les rangeait précieusement dans un coin de leur petite chambre, ou sous le lit, pour toujours avoir ces choses précieuses, ce début de possessions, à portée de main.
Puis un jour, elle se réveilla orpheline. Personne ne savait vraiment où était passée Catherina. Va se disait qu’elle en avait finalement eu marre, qu’elle avait décidé de partir, d’aller dans une autre ville où ses enfants ne seraient pas dans ses pattes, où elle aurait une chance de vivre un peu mieux. Et alors que Va pensait qu’elles étaient déjà nées dans les pires conditions possibles, tout devint pire. Les factures impayées, les rentrées d’argent qui se faisaient au gré des mains habiles de Vi. Les deux sœurs peinaient à survivre. Ce fut pendant cette période que Va fut réellement heureuse de cette mauvaise habitude qu’avait pris sa sœur, alors qu’elle vivait principalement grâce à elle et son manque de scrupules à dépouiller d’autres personnes. Va ne pouvait plus aller en cours, elle étudiait comme elle pouvait avec le peu qu’elle trouvait.
Puis vint leur rencontre avec Dahlia.
Après deux ans à vivre, survivre seules, elles étaient devenues de plus en plus désespérées. Deux gamines de douze ans qui arpentaient les rues tous les jours. Les gens se méfiaient, n’apportant que peu de confiance à leur état indiquant clairement leur statut. Même avec les habits que Va s’efforçait de rendre aussi propres que possibles, ses petites mains d’enfant ne pouvaient pas faire de miracles, les habits rapiécés ne trompaient plus grand monde. Visiblement, c’était suffisant pour que Dahlia soit sur ses gardes, qu’elle attrape Vi sur le fait alors qu’elles avaient espoir d’emporter un portefeuille assez rempli pour leur fournir plusieurs repas.
Et alors que Va s’attendait aux insultes habituelles, à devoir se placer entre sa sœur et la main qui allait se lever, rien de tout cela n’arriva. Dahlia les observa. Elle les regardait, et pour la première fois, Va avait l’impression que quelqu’un les voyait, elles, ces deux gamines que tous méprisaient, effaçaient de leurs esprits dès que leur regard avait fini de passer sur elles. Il y avait quelque chose de magique dans ce regard qui faisait attention à elles et leur existence. Pour la première fois de sa vie, Va était la cible d’un regard presque maternel, et elle sut qu’elle était prête à tout pour garder cette chose qui lui avait manqué toute sa vie.
Pendant un an, leurs vies étaient calmes. Dahlia s’occupait d’elles, les remettait en forme, leur expliquait certaines choses concernant le nouveau monde dans lequel elles allaient grandir. Elle s’assurait de leur adoration, de leur fidélité sans faille, et petit à petit, celles qui étaient deux devinrent trois. Une famille, qui vivait dans une maison où l’amour n’était pas qu’un lien entre deux sœurs. Où l’amour poussait chacune des deux sœurs à faire de son mieux, à plaire à leur nouvelle mère, celle qui les avait acceptées lorsque tout le monde les avait rejetées. La première année était la plus paisible de leur vie, alors que Dahlia se contentait de s’assurer leur adoration, un geste affectueux à la fois.
Dahlia leur avait promis grandeurs et merveilles, des pouvoirs dépassant l’entendement. Pour cela, elles devaient simplement faire ce qu’elle indiquait. Lorsque Va apprit que son rôle était d’étudier, de se plonger dans les arts occultes jusqu’à tout connaître, elle ne cacha pas sa joie. Elle aurait aimé découvrir tout cela de concert avec sa sœur, mais elle faisait confiance à leur nouvelle mère. Si elle disait que c’était la meilleure manière de devenir puissantes, alors ça l’était.
Vasilisa trouva très vite une attirance particulière pour la magie additive. Ajouter des choses, jouer sur les apparences, voilà ce pour quoi elle était née. Elle n’appréciait que peu de devoir manier sang et os, mais petit à petit, elle s’y résignait. C’était le chemin du pouvoir pour elle qui avait grandi sans rien. C’était là, cette chance qu’elle attendait depuis sa naissance, la seule chose qui pourrait lui permettre d’obtenir le monde, main dans la main avec sa sœur. Si la magie additive était celle qu’elle comprenait le mieux, Va appréciait de toucher à tout. Si elle l’avait pu, elle aurait étudié nuit et jour pour maîtriser autant chaque type de magie. Et elle était infiniment triste de savoir que la magie soustractive lui serait à jamais hors de portée.
Tous les soirs, Va racontait ses nouvelles découvertes à sa sœur, qui en retour lui expliquait tout ce qu’elle avait fait la journée. Chacune devenait de plus en plus capable dans leur domaine. Dahlia, loin de condamner Vi pour ses mains fureteuses, l’encourageait, l’aidait comme elle le pouvait, tout en donnant à Va tout le savoir dont elle rêvait. L’école humaine l’intéressait toujours, emmagasiner des connaissances était une bonne chose, mais elle peinait à garder sa concentration alors que son cerveau tournait dans tous les sens les incantations, les malédictions, les sortilèges qu’elle avait appris et qu’elle se voyait déjà modifier, alors même qu’elle n’en avait pas les capacités.
Va s’inquiétait parfois que sa relation avec sa sœur soit endommagée par le peu de temps qu’elles passaient ensemble lorsque chacune vivait un entraînement très différent, mais chaque fois qu’elles se retrouvaient elle voyait bien qu’elle s’inquiétait pour rien. Peu importait la distance, elles seraient liées pour toujours. Il fallut quelques années avant que Va ne finisse par s’intéresser aux soirées que faisait Vi. Ses études prenaient le contrôle de ses journées, mais elle souhaitait aussi goûter à la liberté, à ce que Vi aimait tant. Alors elle l’accompagna un soir.
Elle goûta à un tout nouveau monde, à des merveilles qu’elle n’aurait jamais cru possible. Elle aimait la manière dont son cerveau se mettait en pause lorsque son sang se gorgeait d’alcool ou ses poumons de la fumée divine que lui offrait le cannabis. Par principe, elle avait essayait toutes ces autres drogues que Vi lui présentait parfois, mais aucune ne lui semblait aussi douce et attirante que sa première, celle qui la calmait mieux que n’importe quelle autre. C’était aussi en soirée qu’elle rencontra la première personne à l’intéresser, en dehors de sa famille. Et qu’elle comprit qu’en plus de collectionner les objets, il lui fallait gagner le cœur d’humain·es aussi.
Les années se suivaient et Va gagnait en puissance tout en voyant sa jumelle stagner péniblement. Bien sûr, elle était plus forte, plus rapide, plus agile aussi, sous l’entraînement qu’elle suivait. Mais rien de tout cela ne pouvait lui apporter de vraie puissance. Va avait vingt-cinq ans lorsqu’elle eut finalement son premier doute. À force de lecture, elle voyait bien une éventualité. Une raison pour laquelle Villanelle pouvait avoir été éduquée pour ses prouesses physiques. Mais tout ce que cela impliquait, l’horreur de ces pensées, suffisaient à l’en dissuader. Dahlia les aimait trop pour leur infliger cela, elles étaient ses filles. Alors cette pensée disparut en même temps que bien d’autres lors de la prochaine soirée. Le lendemain, Va s’efforçait de ne pas y penser. Voilà tout.
Ainsi, lorsque Va finit sa formation, lorsque Vi mentionna rapidement son tournis alors que les sœurs partaient fêter la fin de treize longues années d’études, elle ne pensa pas à ce repas partagé avec leur mère, à cette terrible éventualité qui arriverait bien plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Vi avait simplement besoin de s’amuser, de fêter, de se laisser aller. Et Va devait avouer en avoir grand besoin elle aussi.
La soirée était parfaite. Les jumelles s’amusaient comme elles en avaient l’habitude, parfois à danser ensemble comme elles savaient si bien le faire, parfois chacune de leur côté. Va était avec une de ses copines lorsqu’elle entendit les premiers murmures, déstabilisants au milieu de la musique. Il lui fallut quelques secondes pour trouver leur point d’origine, savoir exactement ce qui avait causé tout cela. Une seconde plus tôt, son cœur battait d’enthousiasme, la suivante, il s’arrêtait en voyait le corps de sa sœur écroulée au pied d’une table à une dizaine de mètre.
C’était impossible, pas ce soir, pas alors qu’elles s’amusaient tant, pas alors qu’elles commençaient enfin à atteindre le début de leur nouvelle vie, pas alors qu’elles avaient encore tant à vivre, à partager, à découvrir et faire leur. Vasilisa ne savait pas comment elle pouvait se diriger vers le corps de sa sœur alors que ses yeux étaient rendus inutilisables par les larmes qui coulaient sans cesse, pour la première fois de sa vie, alors que l’alcool et la drogue devrait rendre son esprit si calme. Elle l’atteint pourtant, cette sœur au visage tâché d’une simple traînée de sang, cette sœur au cœur complètement silencieux, silence oppressant malgré la musique qui battait plus fort que jamais.
Non. Non, c’était impossible, Va ne pouvait vivre sans sa sœur, et même si elle en avait été capable, elle le refuserait. Qu’était une pièce sans l’une de ses faces ? Un paradoxe, une aberration. Va. Va alors qu’elle prenait le cadavre de sa sœur dans ses bras, alors qu’elle se maudissait de l’avoir laissée se tuer à grand coups d’alcool et de drogue. Va alors qu’elle traversait la ville en pleurs, et retrouva sa mère. Va, alors qu’elle la suppliait de convaincre le reste du coven. Il n’y avait qu’une chose à faire. Ramener Villanelle parmi eux, quelle que soit la manière. Et la manière était toute trouvée. À ce moment, Va était si reconnaissante à leur mère de ne pas en avoir fait une sorcière, de lui avoir permis cette échappatoire. Elle ne réalisait toujours pas.
Le rituel se passa sans accroc. Vasilisa avait insisté pour y prendre part. La rage et la tristesse qui battaient en son cœur ne la rendaient pas moins puissante. Elle avait fini son entraînement, elle connaissait le rituel. Elle était prête. Et lorsque Vi se releva, lorsqu’elle reprit son premier souffle, Va était à nouveau entière.
Va était entièrement redevable à Dahlia qui avait parlé à la matriarche. Elle lui devait sa vie et celle de sa sœur. Un nouveau degré d’adoration vint se placer au-dessus de ce qu’elle aimait déjà chez sa mère, un degré qui vint s’écraser d’autant plus violemment lorsque les filles comprirent. Ce n’était pas une coïncidence. Rien de tout cela ne l’était. Dahlia était prête, parce qu’elle savait ce qui allait arriver. Alors que Va tremblait de rage, Vi aussi. Vi bien plus violemment. Vi ne se contrôlait pas. Et elle ne contrôla pas non plus la manière dont elle envoya le corps de Dahlia voler, s’écraser contre un mur et briser tous ses os. Cette mort-là ne pouvait être annulée, et aucune des deux filles ne le souhaitait, de toutes façons.
Va était accablée par la culpabilité. Elle savait, elle savait au fond, ce qui allait se passer. Elle avait tout compris bien avant que ce ne soit trop tard, mais elle n’avait rien fait. Parce qu’elle avait voulu croire en quelqu’un d’autre que Vi, en cette personne qui leur avait tant donné, qui semblait agir pour elles avant tout.
Dahlia était morte, mais son esprit restait. Rappelait ses erreurs à Va. L’empêchait de dormir, parfois, l’empêchait de respirer aussi, à d’autres moments. Sa propre faiblesse avait tué sa sœur, elle était seule responsable de son état actuelle, de son incapacité à vieillir. Mais sa force changerait tout. Elle ne pouvait pas se laisser abattre alors qu’elle avait tant à découvrir, à apprendre, à créer.
Va avait un nouveau but, maintenant. Elle avait deux choix. Trouver un moyen de libérer sa sœur de cette malédiction qui les séparait tout en les rendant si complémentaires, ou trouver un moyen de la rejoindre dans son éternité. Si des générations de sorcières avant elle n’avaient pas trouvé le moyen de se rendre immortelles à leur tour, ce n’était pas qu’il s’agissait d’une tâche impossible : elles n’avaient tout simplement pas la détermination nécessaire. Va l’avait. Va l’avait, et elle le prouverait, peu importait le temps que cela prendrait.
Bienvenue
à Juneau
Et voilà finalement la deuxième moitié de la fratrie ! Quel plaisir de découvrir votre histoire, de tous les points de vue, les dramas qui s'y jouent et le potentiel de ces deux soeurs La culpabilité et les ambitions de Vasilisa sont autant de bonnes raisons de suivre la suite des évènements, vraiment une validation avec plaaaisir ! Welcome home !
Ton séjour
Juneau est une ville dont les moindres recoins regorgent de secrets et nous ne saurions que te conseiller de retourner jeter un coup d'oeil à notre guide qui t'apprend tout ce que tu as besoin de savoir. Si tu es perdu, n'hésite jamais à t'y référer !
Maintenant que ton personnage est validé, voici votre prochaine étape : Le carnet de bord. Sa création est obligatoire, mais son contenu est libre !
Vous pouvez également nous rejoindre sur notre serveur discord, ce n'est évidemment pas obligatoire mais nous t'accueillerons avec plaisir ! Un salon de discussion y est spécialement réservé pour discuter liens avec les autres membres.
Maintenant que ton personnage est validé, voici votre prochaine étape : Le carnet de bord. Sa création est obligatoire, mais son contenu est libre !
Vous pouvez également nous rejoindre sur notre serveur discord, ce n'est évidemment pas obligatoire mais nous t'accueillerons avec plaisir ! Un salon de discussion y est spécialement réservé pour discuter liens avec les autres membres.
Et la suite ?
L'histoire d'Aurorae Borealis se déroulera sur plusieurs saisons et l'intrigue avancera à mesure que vos écrits la feront vivre. Nous t'invitons donc à jeter un oeil à nos mécanismes de jeu et à nos évènements en cours, si tu te sens assez courageux pour affronter nos créatures. (on te conseille de bien relire les descriptions des espèces avant d'aller t'y frotter cela dit)
Nous ne pouvons que t'inviter à aller également jeter un coup d'oeil à notre sujet des scénarios, pour créer le tien et faire rêver tous nos futurs membres !
Nous ne pouvons que t'inviter à aller également jeter un coup d'oeil à notre sujet des scénarios, pour créer le tien et faire rêver tous nos futurs membres !
Aurorae Borealis se veut une communauté qui fera vivre votre passion de l'écriture et vous permettra de vous exprimer. Si vous deviez avoir la moindre remarque ou question, nous vous invitons à nous contacter en mp, par le compte administrateur ou encore @Lorenzo St John et @Maxwell Snyder !
Amuse toi bien à Juneau et prend garde au moindre buisson suspect !
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