Makayla était sa voisine donc ce fait l’avait très fortement aidé à s’installer. Bien sûr la jeune Waelnu n’avait pas été très heureuse de cette voisine un peu envahissante. Calypso n’était pas le genre à se mélanger aux autres, beaucoup trop méfiante et elle n’avait réellement voulu se lier même avec ses voisins. Mais Makayla ne l’avait pas entendu de cette oreille et n’avait cessé de venir voir Calypso, encore et encore, que Calypso avait fini par lui donner une chance. Et elle ne l’avait pas regretté. Sa voisine s’était avérée être quelqu’un de très gentil envers elle et Calypso avait fini par lui faire confiance. Puis elles étaient devenues amies.
Ce fut pour cette raison que Calypso se retrouvait aujourd’hui à se préparer pour retrouver son amie. La jeune femme avait revêtit une robe et laissé retomber ses cheveux dans son dos pour cacher la ligne d’écailles dans son dos. Il ne s’agissait pas de clamer au monde entier qui elle était. Lorsqu’elle fut prête, elle enfila ses chaussures et sortit de chez elle pour aller frapper à la porte de son amie. Calypso était toujours un peu inquiète de sortir avec des gens même si elle connaissait celle avec qui elle sortait. Mais elles se rendaient dans un endroit qui rassurait amplement la Waelnu, la forêt. Dans la nature, Calypso se sentait réellement bien, en harmonie. L’eau lui manquait beaucoup et se promener dans la forêt était l’unique façon pour elle de renouer avec la nature.
Calypso se trouvait donc devant la porte de maison de Makayla et elle frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit très rapidement sur son amie, souriante comme chaque fois qu’elles se voyaient. Calypso ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire à son tour.
_ Salut, comment tu vas ? Tu es prête à y aller ?
Malgré leur un an d’amitié, la jeune femme avait encore un peu de mal à se comporte naturellement avec son amie mais elle allait bien finir par y arriver, n’est-ce pas ?
" Hey Caly. C'est toujours la forme, et toi alors ? Tu veux boire un petit truc avant d'y aller ou tu veux déjà te lancer dans l'aventure ? "
Tu n'aurais qu'à prendre ton petit sac à dos pour partir. Il n'y a pas grand chose dedans, un peu d'eau, un petit encas et une petite trousse de soin, au cas où une chute malencontreuse pouvait se produire. Il n'y a pas de raisons que ça soit le cas, mais quand même, mieux vaut prévenir que guérir, n'est ce pas ?
« Caly », ce petit surnom eut le don de la faire sourire. Le dernier à avoir utilisé ce surnom avait été Riley. Son cher Riley qui lui manquait tant.
_ Non, c’est bon, je n’ai pas soif. Et puis, j’ai ce qu’il faut dans mon sac en cas de soif subite. Moi je suis prête à y aller et je vois que toi aussi donc… en avant ?
Calypso se décala légèrement pour laisser passer son amie. Amie. Qui aurait un jour cru que Calypso deviendrait un jour amie avec un être humain, elle qui s’en méfiait comme la peste ? Et pourtant, c’était le cas et elle ne le regrettait pas. Makayla était quelqu’un de très gentil, quelqu’un en qui Calypso avait confiance, ce qui était rare pour la Waelnu qui avait tant subi par le passé. Mais elle n’avait qu’elle jusqu’à présent et elle avait réalisé qu’elle ne pourrait jamais s’en sortir dans cette ville et sur cette Terre toute seule, elle le savait.
Elle attendit que la jeune femme ferme la porte de son appartement et se mit ensuite en route pour quitter l’immeuble où elles habitaient. Calypso regarda Mak avec un air empli de curiosité.
_ Alors, tu as prévu un itinéraire ou est-ce qu’on se promène un peu au hasard ?
L’excursion avait été planifiée par Makayla. Calypso n’avait jamais fait ce genre de chose, se contentant de s’isoler dans un coin de la forêt. Les excursions, c’était plus la tasse de thé de son amie et Calypso la suivait les yeux fermés. Elle savait que la jeune femme s’y connaissait très bien et elle savait que leurs vies étaient en sécurité, preuve en était le sac qu’elle transportait et qui contenait probablement de quoi survivre à l’intérieur. Calypso enfoui les mains dans la poche de son pantalon et suivait Makayla en trottinant à ses côtés.
" Allons-y oui. "
Tu en souriais, laissant passer un petit gloussement à travers tes lèvres alors que tu fermais la porte derrière toi, prête à conquérir le monde, enfin presque. Vous n'alliez pas partir à la conquête du monde, mais juste parcourir quelques chemins, de petites ruelles de la ville, des sentiers balisés ou pas pour certains. Tu souriais, tu respirais un bon bol d'air frais avec ton amie à tes côtés. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, mais elle l'était devenue malgré ses réticences. Elle aurait pu t'envoyer balader, mais jamais elle ne l'avait fait, alors tu t'étais dis que vous étiez faites pour bien vous entendre. Tu as ton petit caractère, c'est sûr, mais tu veux le bien de tous malgré tout ce que tu peux en dire, même de ceux que tu n'apprécies pas vraiment. Et Calypso te posa la question à propos de l'itinéraire. Tu souriais une fois de plus.
" Ce sera un peu tout ça à la fois. J'ai prévu de prendre un petit sentier qui nous mènera un peu en dehors de la vile, et de nous balader dans celle-ci, pour te faire découvrir quelques pépites. "
Parce que oui, elle n'était pas là depuis si longtemps que ça, et nul doute qu'il y avait de petits recoins qu'elle ne connaissait pas, et qui sait peut être que toi aussi tu pourrais être surprise de certaines choses, car même à Juneau les choses changent. Ainsi donc vous partiez en direction de ce chemin.
" Tu vois là, il y a un petit balisage jaune qui indique que nous sommes sur un chemin de randonnée. Lorsqu'il y a un croisement, le chemin nous indique s'il faut aller tout droit ou tourner. Quand tu vois une croix en forme de multiplier c'est que nous ne sommes pas sur la bonne voie. Quand c'est un moins que tu vois, alors c'est le bon chemin. Parfois, c'est un jeu de piste car les signaux sont bien planqués. "
Parce que la végétation a tendance à reprendre le dessus aussi, même si certaines personnes sont là pour garantir le bon entretien de ces chemins et de la signalétique qui les accompagnent. Ainsi donc, le chemin passait devant chez vous, avant d'aller se perdre dans la forêt, mais c'était une boucle de quelques kilomètres alors ça devrait le faire, n'est ce pas ? Oui, tu n'en doutais pas.
_ J’ai hâte de voir tout ça alors. Je ne connais pas encore toute la ville et j’ai bien envie d’en apprendre un peu plus sur cet endroit.
Calypso avait toujours son tempérament un peu curieux et elle l’avait aujourd’hui encore. Makayla lui expliquait les signalements et les balises et la jeune femme l’écoutait avec une grande attention. Les humains pouvaient être sacrément ingénieux, elle n’en doutait pas une seule seconde. Cela la surprenait même, agréablement pour tout dire. Elle tenta de garder en mémoire les instructions de son amie alors que les deux jeunes femmes s’enfonçaient dans la forêt, suivant toujours le chemin balisé. Cela rassurait la Waelnu car, même si elle aimait beaucoup la nature, elle n’avait pas non plus vraiment envie de se perdre. Elle n’aurait jamais cru se balader un jour autre qu’avec elle-même mais la voilà, aux côtés d’une humaine, avec qui elle était devenue amie. Calypso ferma les yeux, renversa la tête en arrière et huma un grand coup l’air frais qu’elle appréciait vraiment.
_ Ca fait un bien fou de prendre un bon bol d’air frais. Tu n’es pas d’accord ? J’aime tellement la nature, son odeur et ses bienfaits.
Evidemment, la nature de Waelnu de Calypso impactait grandement sur ce qu’elle ressentait vis-à-vis de la nature mais c’était une façon pour elle de se reconnecter avec sa part sirène, avec cette part qu’elle avait dû laisser partir pour pouvoir survivre. Cette part qui lui manquait chaque jour qui passait. Elle savait qu’elle aurait pu donner n’importe quoi pour la retrouver, pour retrouver son clan, sa famille.
La jeune femme tenta de chasser ces pensées et regarda Makayla avec un petit sourire aux lèvres.
_ Ça fait longtemps que tu vas marcher ? Tu ne t’es jamais perdue ?
" J'espère que ça te plaira dans ce cas là. "
Tu lui souris une nouvelle fois car tu espères vraiment qu'elle appréciera ce petit tour que tu comptes faire sur un rythme plus tranquille que ce que tu fais habituellement seule, histoire qu'elle aime et qu'elle ne se retrouve pas essouffler au bout de quelques kilomètres voire même moins, ce serait bête quand même. Tu ne sais pas si elle a une condition physique extraordinaire, donc pour cette balade, tu n'as pas misée sur une longueur trop importante, si sur un dénivelé trop grand. Par ici de toute façon c'est assez plat, n'est ce pas ? Oui, c'est globalement plat donc ça devrait le faire. Ainsi donc, tu lui expliques le balisage qu'il y a de temps en temps sur des poteaux, des arbres dans la forêt, histoire de savoir où est ce que vous alliez sans avoir forcément besoin d'une carte même si celle-ci était sur ton téléphone bien évidemment. Ainsi, tu te mis à sourire une nouvelle fois lorsque Calypso s'arrêta un instant et qu'elle prit un bon bol d'air frais.
" Oui, ça fait beaucoup de bien, ce n'est pas pour rien que j'aime me balader, surtout en forêt, pour être en communion avec la nature. "
Tu aimais beaucoup la nature, tu es une terrienne à n'en pas douter, tu aimes la terre ferme clairement. Ce n'est pas que l'eau te fait peur, non, tu sais nager, tu es assez à l'aise dedans, mais à choisir entre la mer et la montagne, ton choix sera fait rapidement même si évidemment, tu ne cracheras pas sur un petit lac en montagne par exemple. Et donc, elle te demande si tu marches depuis longtemps, si tu ne t'es jamais perdue. Tu laisses échapper un petit rire spontanée de ta gorge à ces questions.
" Je marche depuis que je suis gamine. Au départ, c'était avec mes parents, on se baladait pas mal dans le coin, et puis petit à petit, j'ai pris mon envol. J'ai toujours une carte et une boussole sur moi, donc il m'est arrivée de m'égarer un petit peu parfois en allant au delà de mes connaissances du terrain, mais jamais réellement perdue quoiqu'il en soit. Après, ce chemin je le connais bien, il est bien balisé quoiqu'il en soit donc difficile de se perdre, même s'il faut faire attention quand même. Tu vois, là il y a une sorte de F majuscule inversé, signe qu'il faudra tourner à gauche au prochain embranchement. "
Tu lui souris, car parfois les chemins étaient petits et pas toujours bien en état, parfois la végétation avait repris un peu trop ses droits, parfois la pluie de la veille avait rendue le chemin boueux et peu praticable, mais avec une bonne paire de chaussure, rien n'était impossible.
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